Après une formation en pâtisserie traditionnelle, les portes de la restauration se sont ouvertes à moi, avec son répertoire incommensurable de saveurs, d’odeurs et de couleurs. J’ai eu la chance de travailler auprès de chefs aux connaissances incroyables, grâce à qui j’ai notamment pu découvrir un éventail de plantes comestibles sauvages au cœur des Alpes Suisses, des fruits et légumes improbables dont j’ignorais même l’existence et des mariages de saveurs incongrus. C’est à ce moment précis de ma vie que j’ai pris conscience de l’immensité qui s’offrait à moi et par laquelle j’étais happée.

Alors que pour les néophytes, alimentation végétale rime souvent avec exclusion, frustration et ennui, c’est tout à fait l’inverse que je ressentais. Je voyais entrer dans ma vie une tonne d’aliments nouveaux, de condiments souvent issus de cultures que je méconnaissais, et avec eux, une infinité de combinaisons à explorer.

Ayant fait mes premiers pas dans les métiers de bouche en pâtisserie, j’ai rapidement voulu me frotter à la pâtisserie végétale qui, il faut le reconnaître, n’est pas l’approche la plus simple de la cuisine végétale. Au commencement j’avais plus des allures d’apprenti sorcier que de Mr Ladurée. Mais, avec un peu de patience et quelques essais un peu, voir beaucoup loupés, j’ai fini par comprendre les différentes astuces de substitution des ingrédients phares de la pâtisserie que sont les œufs, le lait et le beurre !